AMPF, hôte de la Journée mondiale du froid à Casablanca

Ce 13 juin 2023, l’Association marocaine des professionnels du froid (AMPF) a organisé la 5ème Edition de la Journée Mondiale du Froid (WRD) à Casablanca. Cette journée, célébrée normalement le 26 juin de chaque année a été avancée cette année, Aïd El Kébir (fête du Mouton ou Tabaski) oblige.

Après des mots de bienvenue, du Président de l’AMPF, M. Saïd El Harch, qui a placé cette célébration, dont le thème porte sur « Le Froid, clé du développement socio-économique », dans son contexte, a été entamée la session d’ouverture animée par un panel composé de MM. Steve Gill, fondateur de la World Refrigeration Day (WRD), Madi Sakandé, Président de l’Union des Associations des Acteurs Africains de la Réfrigération et de la Climatisation (U-3ARC), Samir Rachid, Dg IRESEN (Institut de Recherche en Energies solaires et Energies nouvelles) et Mohamed el Haouari de l’AMEE (Agende marocaine pour l’Efficacité énergétique), en remplacement de M. Mohamed Benyahia, empêché.

AMPF, hôte de la Journée mondiale du froid à Casablanca

Il n’a pas omis de rappeler que le froid n’est pas un luxe, mais plutôt une nécessité que tous les participants peuvent apprécier dans chacune de leurs activités respectives, depuis leur lever jusqu’au moment où il tenait ses propos…

Au centre de la société

Le fondateur de la WRD en a profité pour rappeler l’origine de la création de la journée, le 26 juin de chaque année, en commémoration de la naissance de l’échelle Kelvin, de ses appréhensions, de l’engouement de la première en 2019, des perspectives, notamment mieux communiquer avec ceux extérieurs au secteur, voire délivrer des solutions de réfrigérations écoresponsables..

Lui emboitant le pas, le président U-3ARC, reviendra sur la genèse de cette organisation panafricaine, qui milite pour un secteur du froid à même d’apporter des solutions à l’immigration clandestine, tant il y a à faire. De son avis le frigoriste est au centre de la société vu la transversalité de sa profession. Il trouve que si les décideurs politiques jouent le jeu, ce secteur pout apporter un sacré coup de fouet au développement du continent.

Samir Rachidi, DG IRESEN, est, quant à lui, revenu sur les missions de cette structure qu’il dirige et qui existe depuis 12 ans. Autant les moyens mis dans la recherche aux niveaux académique et professionnel, que l’accompagnement de projets de recherche (76 au total) ont permis des résultats probants. Résultats des courses, des projets de recherche financés, des startups créées, des brevets déposés (03), notamment dans la climatisation solaire… « Aussi compte tenu du fait que c’est un secteur énergivore, le sujet d’aujourd’hui n’est pas un luxe », a-t-il assuré après avoir appris que c‘est un secteur qui consomme 20% de l’énergie globale, sachant que dans le reste du continent et dans les pays en voie de développement ce rapport est plus important. Dans certains pays, la chaine du froid est quasi-inexistante, a-t-il déploré. Les pertes post agricoles, avec pour corollaire une souveraineté alimentaire qui file entre les doigts… ont été auscultées.

Fluides frigorigènes alternatifs inflammables

Le représentant du DG de l’AMEE, M. Mohamed el Haouari, a magnifié les relations avec AMPF, devenu un partenaire sérieux, ainsi que l’importance d’un secteur qu’il trouve transversal. L’AMEE, qui œuvre dans les domaines énergétique et environnemental, plaide pour une optimisation de la consommation énergétique, la réglementation, les normes et la l’accompagnement.

Cette première session a été suivie par un débat riche, venu confirmer la primauté d’un secteur pour le développement socio-économique ; jusqu’à ce que la FAO inscrive dans un récent rapport la question du froid. Le président U-3ARC envisage dans ce sens une prochaine visite à la Commission Energie de l’UA à Addis Abeba, par suite du MoU signé avec IIF (Institut international du Froid).

Le panel, qui a suivi et portant sur « Les Fluides frigorigènes alternatifs inflammables et naturels », a captivé la salle. Le pourquoi du changement, les normes, la toxicité, le caractère inflammable, la sécurité, les compétences des techniciens… jusqu’à l’idée d’une certification unique, rien n’a été occulté.